Eviter
Je déteste. Je me déteste. Non. Je déteste mon égo quand il s’empare de mon être et me laisse parasiter par mes émotions.
J’aime, j’aime les beaux jours et les beaux réveils. J’aime l’avocat, les plantes vertes, j’aime faire la fête, l’art, les rando, mais ce que j’aime le plus, c’est le contrôle, le contrôle de moi même.
Je suis le marionnettiste et la marionnette à la fois.
Je n’ai peur de rien, et surtout pas de mon prochain, je n’ai pas peur de partir, pas peur du renouveau, ni peur du bandit, de la pauvreté ou même de la mort. Pourtant, absurdité incomprise, j’ai peur de moi. J’ai peur des sentiments qui naissent en moi, de ce qui peuvent provoquer.
Quand ils se réveillent, le regard extérieur voit de la douceur et de l’attendrissement. Moi je vois la fin et le désenchantement.
J’ai donné, aimé, rêvé, j’ai fait chier aussi sûrement. J’ai arrêté de croire que c’était l’autre qui me détruisait, quand j’ai compris que je pouvais l’éviter. Mais l’éviter est une autre forme de destruction.
Éviter le mal, c’est éviter le bien aussi. Éviter la fin, c’est éviter le début, éviter les sentiments, et l’histoire agréable pour éviter d’y voir sa fin. Puisque jusqu’à preuve du contraire, non, toutes les histoires n’ont pas une belle fin.
Quelle tristesse, de penser à des gens de qui on doit parler au passé.
Toujours être à l’affût. Toujours.
Un regard, un sourire, et hop l’amour rentre dans votre vie. Non merci.
Folie de toujours, folie de soi-même.