Gribouillage
J’irai sauver mon monde, je fuirais mon destin pour le recréer, je découvrirais ce dont j’ai besoin de voir, j’aurai mal, j’aurai les yeux qui brillent, j’aurai peur, j’aurai de l’excitation, je crierai, je rigolerais, je pleurerai, je sauterai de joie. Et là, je reviendrai.
Peut-être.
S’enfuir de ce monde de fous.
Tout foutre en l’air pour se prendre une claque.
Désolé les gars je pars pas en vacances, je dois apprendre, apprendre tellement de choses. Je dois prendre mon destin, l’écraser, le gribouiller comme la gamine que je suis, l’abîmer comme jamais, pour ensuite le déplier, voir les plis, connaître les plis par cœur, regarder ces plis, puis jeter. Jeter ce putain de destin, se lever et recommencer. En prendre un autre, le gribouiller, le chiffonner, lui cracher dessus, et refaire, refaire, refaire.
Un jour j’en prendrais un à nouveau et je me dirais : celui là pourquoi pas.
Finalement, je me suis perdu dans mon propre jeu. Fan d’adrénaline, à la recherche du risque et des sensations, besoin d’aventure ou juste accros aux histoires délirantes, me voilà. Moi, mon cerveau, mon cœur, et ce foutu jeu auquel je ne me souviens plus des règles, ni même de tous les joueurs.
J’ai perdu. A force de vouloir gagner sa vie, on finit par la perdre. A force de miser toujours plus, on se croit invincible. A force d’en rire, on oublie la vrai vie.
Je ne sais pas quoi vous dire.
Bonne chance.