La Rose

La Rose

L’automne fait couler ses feuilles, l’atmosphère chaleureux s’installent dans les promenades amoureuses, pendant que d’autres errent dans les pensées d’hiver. Je suis assisse dans l’herbe et je me dis « quelle chance ». Dieu m’entend, et cet homme me rejoint, sourire au lèvres, yeux qui pétillent. Il est venu pour moi. Assisse dans l’herbe à côté d’un amour, je me dis « merde ».

Sourire au visage, larmes aux yeux, que faire ?

Merci pour les roses, merci pour les épines qui disait.

Bizarrement, la rose me pique et l’épine me soigne.

La rose. Cette fleur si romantique. Si cliché finalement. Cette fleur attirant toutes femmes à la recherche de cet amour fabuleux, attendant que leur Jack vienne les surprendre. Cette fleur rouge au couleur de sang, cachant les épines faisant couler le rouge sur les doigts. Cette fleur qui finalement quand on l’arrache pour son prochain elle finit par mourir sous les yeux de la belle.

Et cette rose me regarde. Juste une. Planté là, devant la fenêtre.

Je suis allongé sur ce lit. Sur son lit. Un lit rempli de secret. Une nouvelle histoire commence, mais je ne veux pas la suivre. Alors je lève mon cou, et je la vois. Juste là sur le muret du voisin. Je la fixe tout le week-end. Non on ne t’arrachera pas. Non tu ne seras pas signe d’amour et de mort à la fois. Je pars sans te regarder une dernière fois.

Quel hasard. Tu m’as suivi on dirait. Une semaine après, un restaurant en Espagne sous les lumières des fêtes de décembre, cet homme s’approche. Passant tout son temps à essayer de vendre ses fleurs minables. Ces roses, toujours de cette couleur attirante et dangereuse.

Il en achète une. Non. Il en achète deux. Deux pour toi. J’ai souris, et la seconde d’après j’ai compris. J’ai perdu.

Je regarde ces roses, dans ma main. Je vois tes putains d’épines, je les trouves belles aussi.

Je vous emmènes à l’hôtel avec moi. Finalement j’ai suivi l’histoire sans me débattre.

Non je ne vous mettrais pas dans un vase. Non vous n’aurez pas d’eau.

En horizontale sur la table ronde de la chambre, vous mourrez lentement, pendant que je fais l’amour sous des draps blancs.

Au réveil, je vous regarde. J’enlève les pétales. Une. Par une. Et je les pose en cercle sur cette même table.

Il faut partir.

Pourquoi j’ai mis deux pétales dans ma poche ?

_____

J’avais oublié. J’écris en prenant ce train. Train qui mène à cette homme là. L’homme du lit. L’homme du restaurant d’Espagne. L’homme de l’hôtel. Je mets ma main dans la poche de ma veste en jean, et je retrouve ces deux pétales. Froissées, séchées, virant à un rouge plus foncé, plus abîmé.

Et j’entends sa voix. Sa voix qui me dit :

« Et toi tu crois aux signes ? ».

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.