JOUR 1
Jour 1. Folie de toujours.
Souriante, charmante, hyperactive, folle.
Elle découvre quelque chose d’encrée en elle. Cette façon d’être.
Ce mot qui l’a trahi elle-même. Peur de rien mais peur d’elle. Tout bascule quand elle rencontre cette chose qu’on nomme Sentiment.
Un jour de pluie, un jour banal, bruit sourd des cloches du village.
Te voilà.
Je ne sais plus si je t’attendais réellement.
Je ne sais pas qui tu es réellement.
Je ne te vois pas physiquement.
Je ne sais même plus quel jour c’était dans le calendrier.
Mais tu es arrivé.
Alors que je pensais te connaître et t’apprivoiser, c’est toi qui jouait.
Finalement, j’étais née depuis un certain temps, mais à ce jour je commençais à vivre.
Tu t’es emparé de moi et de mon existence, tu faisais partie de mon conscient et de mon inconscient.
Organe par organe je t’ai senti.
Souvenir par souvenir tu m’as construit.
Mais en grandissant je t’ai haï, je t’ai dénié, je t’ai interdit, je t’ai frappé, battu, insulté, jeté.
Et je suis parti toute seule, je pensais façonner ma vie sans toi.
Je t’ai vu dans mes cauchemars, tu étais comme un monstre dans moi que j’ai emprisonné au fin fond de mon subconscient, à se débattre sans arrêt dans mon âme.
Mais lequel de nous deux manipules l’autre ?
Tu me manques mais j’ai peur.
Peur car tu n’as aucune logique.
Tu reviens et tu repars sans cesse, tu butines, tu te refermes, tu découvres, tu reviens encore, tu repars encore.
A moi tu es fidèle, honnête et direct mais tu plonges, tu plonges et tu plonges dans quelque chose d’incertain, et moi je plonge avec toi.
Alors je m’efface, petit à petit je m’efface et je m’éloigne de toi.
Elle est toute jeune, innocente et pleine de vie.
Mais elle écrit.
Je me suis perdu dans les promesses, celles où on me répétait qu’elles en valaient la peine.
Celles qui m’ont fait revivre mais qui pourtant me libèrent aujourd’hui.
Je me suis perdu dans mon propre mensonge, celui de la vie.
La vie est un mensonge où sont plongées les dures promesses nageant dans un faux bonheur éternel.
L’amour est la pire des meilleures choses de la vie.
Ouvre les yeux voyons, ce n’est qu’un rêve après tout
Premières lignes d’une longue vie.
Les ténèbres restaient mortes, enfouie dans son cœur.
Nuages gris et brouillards envahissant.
Elle est loin, ailleurs.
L’avarice du prétendant est comme une fleur qui se déshabille et qui transmet son pollen à celui qu’elle a donné la chance de la faire mourir.
Je vomis toute l’angoisse de mon cœur.
Je marche seul sur mon plafond, je pense être dans un rêve, ou du moins je l’espère.
Deux parties de mon cerveau se séparent puis s’assemblent comme s’il y en avait une dominante, comme si c’était tout le contraire de ce que l’on pensait vivant.
Je pars en vrille, je perds mes besoins, je n’en n’est plus besoin.
Il y a le malheur et le bonheur, un ensemble différent qui se compensent, un ensemble similaire qui se détachent.
Je n’arrête pas d’être partagée en plusieurs avis, celui d’aimer et de haïr à la fois. Donc j’aime haïr et je hais aimer.
Elle grandit. Mais elle n’a pas fini.
Bipolaire? Lunatique?
Pire. Adolescents.
Entre l’enfant et l’adulte, l’être humain se métamorphose.
Il est affronté a des dilemmes auxquels il n’est pas assez courageux.
Ce jeune insouciant est pourtant quelque fois innocent;
Il paraîtrait morbide avec ses façons de débile mais il se fait à l’idée de quitter le monde des Bisounours pour entrer dans la cour des cons.
Lâcher-prise.
Vivre.
Aimer.
Plonger.
Elle le regarde et elle s’effondre.
J’aime sentir tes bras autours de moi, tes lèvres s’appuyaient contre les miennes. J’aime voir tes yeux plongeaient dans les miens et entendre, sous ta poitrine, ton cœur battre au même rythme que le mien. Puis je te regarde et je me dis: Pourquoi toi? Pourquoi moi? Pourquoi nous? Je t’embrasse et je comprends tout. Pourtant au fond je sais bien que tu n’es juste passager, un simple étranger dans mon monde d’amour incertain. Mais j’aime bien, ça me plais et même si ça doit durer une fraction de seconde je le ferais quand même. Juste pour que cette fraction reste un souvenir quelconque de joie et de sentiments. J’ai décidé, à présent, que notre amour éphémère sera un jour éternel. Donc j’admire ce coucher de soleil en pensant à tes yeux qui scintillent et à tes douces lèvres dont j’en suis devenu accro.
Descente en chute libre.
Incompréhension.
Cercle vicieux d’un monde parallèle manipulé par les émotions.
Ce moment.
Assis dans une gare,
le regard vide.
Une goutte tombe.
Suivit de la seconde.
Cela en devient un déchaînement d’eau sur son visage.
Et pourtant quand tu regardes autour d’elle, elle a disparu.
Tous ces êtres errants de tous les côtés.
Elle est là pourtant, elle pleure au milieu de tout et de rien et eux ne le voient pas.
Ne veulent pas le voir en tout cas.
Quelques personnes lui jettes des regards curieux.
Une canicule,
une bouteille d’eau,
de la musique,
de l’eau salé provenant de ses beaux yeux verts.
Comme l’ange et le démon se disputant dans mon cerveau, l’un me dégoûte, l’autre m’attire. Viens on se casse, on se barre, on dégage de ce monde puant d’hypocrisie, viens on vit la vie comme elle vient, et puis on s’aime comme on sait le faire. Je me cache la triste réalité. Je rêve et j’espère.
Les années passent et elle prend du recul.
Puis.
Lâcher prise/
Descente en chute libre/
Lâcher prise/
Descente en chute libre/
Lâcher prise/
Descente en… EXPLOSION.
Jeune adulte.
Si douce, mais si toxique.
Elle se rebelle.
Mais elle ignore,
c’est contre elle, qu’elle se rebelle.
Elle a commencé par la fin.
Se faire mal avant d’avoir mal.
Qu’elle sensation cruelle quand on y pense.
Blocage.
BLOCAGE.
Blocage.
blocage
Et à force de le dire, de le penser, elle le devient.
Assis sur son balcon. Elle crie.
Je déteste.
Je me déteste.
Non.
Je déteste mon égo quand il s’empare de mon être et me laisse parasiter par mes émotions.
J’aime.
J’aime les beaux jours et les beaux réveils.
J’aime l’avocat, les plantes vertes,
j’aime faire la fête, l’art, les randos,
mais ce que j’aime le plus, c’est le contrôle.
Le contrôle de moi-même.
Je suis le marionnettiste et la marionnette à la fois.
Je n’ai peur de rien,
et surtout pas de mon prochain,
je n’ai pas peur de partir,
pas peur du renouveau,
ni peur du bandit, de la pauvreté ou même de la mort.
Pourtant! absurdité incomprise.
J’ai peur de moi.
J’ai peur des sentiments qui naissent en moi,
de ce qui peuvent provoquer.
Quand ils se réveillent, le regard extérieur voit de la douceur et de l’attendrissement.
Moi je vois la fin et le désenchantement.
J’ai donné, aimé, rêvé,
j’ai fait chier aussi
J’ai arrêté de croire que c’était l’autre qui me détruisait, quand j’ai compris que je pouvais l’éviter. Mais l’éviter est une autre forme de destruction.
Éviter le mal,
c’est éviter le bien aussi.
Éviter la fin, c’est éviter le début, les sentiments, et l’histoire agréable pour éviter d’y voir sa fin.
PUISQUE, jusqu’à preuve du contraire, NON, toutes les histoires n’ont pas une belle fin.
Quelle tristesse.
… de penser à des gens de qui on doit parler au passé.
Toujours être à l’affût.
Un regard, un sourire et hop.
Alors,
un nouveau jour de pluie, bruits sourds des cloches du dernier village.
Je me suis séparé,
pour moi tu étais la cause d’un coup mortel.
Elle s’est trompée.
Tu es l’ingrédient mystère qu’on donnerait à l’humanité, mais l’humain est con et il te laisse de côté.
Sentiment. Ce personnage qui n’est autre qu’elle-même.
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