Jour de pluie
Un jour de pluie, un jour banal, bruit sourd des cloches du villages.
Te voilà.
Je ne sais plus si je t’attendais réellement.
Je ne sais pas qui tu es réellement.
Je ne te vois pas physiquement.
Je ne sais même plus quel jour c’était dans le calendrier.
Mais tu es arrivés.
Alors que je pensais te connaître et t’apprivoiser, c’est toi qui jouait.
Au final, j’étais née depuis un certain temps, mais à ce jour je commençais à vivre.
Tu t’es emparé de moi et de mon existence, tu faisais parti de mon conscient et de mon inconscient.
Organe par organe je t’ai senti
souvenir par souvenir tu m’as construit.
Mais en grandissant je t’ai haïs, je t’ai dénié, je t’ai interdit, je t’ai frapper, battu, insulté, jeté.
Et je suis parti toute seule, je pensais façonner ma vie sans toi.
Je t’ai vu dans mes cauchemars, tu étais comme un monstre dans moi, que j’ai emprisonné au fin fond de mon subconscient, a se débattre sans arrêt dans mon âme.
Lequel de nous manipule l’autre ? Je me suis perdu.
Tu me manques mais j’ai peur.
Peur car tu n’as pas de logique.
Tu reviens et tu repars sans cesse, tu butines, tu te refermes, tu découvre, tu reviens encore, tu repars encore.
A moi tu es fidèle, honnête et direct mais tu plonges, tu plonges et tu plonges dans quelque chose d’incertain, et moi je plonge avec toi.
Alors, un nouveau jour de pluie, bruit des cloches du dernier village.
Je me suis séparé, pour moi tu étais la cause d’un coup mortel.
Aujourd’hui je meurs car au contraire tu représentais le vivant.
Tu es l’ingrédient mystère qu’on donnerai à l’humanité, mais l’humain est con et il te laisse de côté.