Seul.e

Seul.e

Je m’imagine souvent ailleurs. Sans cesse à la recherche de la vie, de moi-même, d’une chose dont même moi j’ignore.

Guillaume Musso dit « Se trouver là où on n’aurait jamais dû être n’est jamais le fruit du seul hasard. »

Je ne sais pas vraiment où je dois être, mais je pars sans arrêt pour le découvrir.

Dans le vide de la solitude je me contemple.

J’ai toujours eu pleins d’amis, mais ma mère n’arrêtait pas de me répéter que les vrais se compte sur les doigts d’une main. Je pensais avoir compris, mais en réalité il m’a fallu du temps. Les gens viennent et partent. Vous connaissez la métaphore du bus ? On partage un bout de voyage avec certaines personnes. Les uns montent dans le bus et y restent pendant plusieurs arrêts, d’autres descendent plus rapidement, mais tous vous laisse une partie d’eux, tous vous apporte une lumière, blanche ou noir, peu importe. Mais votre voyage du début à la fin il est à vous seul.

Ami, amour, famille, on croit qu’on a toujours besoin d’être entouré.

Mais dans ma tête ça fuse, et ici je suis seule. Deux parties de mon cerveau se séparent puis s’assemblent comme si il y en avait une dominante. Il y a le malheur et le bonheur, un ensemble différent qui se compensent, un ensemble similaire qui se détachent. Est-ce que je ne serais pas tout simplement emprisonné par mon esprit malsain.

Je parle, je ris, je rencontre, je câline, et quand vient la nuit, quand le noir apparaît sur son lit de silence, je me retrouve accompagné par qu’une personne : moi-même. Insomniaque de mes pensées, j’apprends à m’apprivoiser.

Finalement je suis seule. Je ne dis pas cela avec tristesse ou dans une vague de colère, mais bien concrètement. Les lumières rosées du matins éclairent l’insomnie que je viens de vivre sainement. Étrange de mettre un apaisement sur quelque chose de si dérangeant. Mais en réalité la nuit m’apaise aussi bien qu’elle m’oppresse.

J’ai souvent reproché à beaucoup de ne pas me comprendre. Mais comment leur en vouloir d’une chose dont moi-même j’en suis.. incapable ?

On veut connaître nos proches, sans essayer de se connaître soi-même. C’est avec soi que l’on naît et que l’on meurt pourtant. Le seul responsable de nos état-d’âme c’est soi, le reste n’est que de simple déclencheur ou indice. Moi je dis qu’il faut s’aimer soi avant d’aimer autrui. Vous imaginez cela absurde et facile. Essayez donc, vous vous surprendrez vous-même.

La solitude fait peur, mais elle est révélateur. Arrêtez donc de fuir, si votre ennemi n’est que vous, il vous suivra, alors faîtes-lui face, ou plutôt faîtes vous face.

Je suis seule, et je vais m’aimer.

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